Un nouveau rapport intitulé Parcours vers la prospérité pour les adolescentes en Afrique, rédigé par la Banque mondiale, le Center for Global Development et le Population Council, met en lumière les défis auxquels sont confrontées les adolescentes en Afrique subsaharienne. Plus de la moitié des filles âgées de 15 à 19 ans dans cette région sont soit non scolarisées, mariées, ou déjà mères. Ce rapport plaide en faveur d’une approche ciblée pour améliorer leur autonomie et leur succès économique. En effet, les filles sont plus souvent exclues de l’éducation secondaire et tertiaire que les garçons, ce qui les pousse à occuper des emplois peu qualifiés ou à se consacrer à des tâches ménagères ou à la prise en charge de leurs enfants avant 19 ans. Cela entraîne une perte de capital humain et un frein à la croissance économique. https://openknowledge.worldbank.org/server/api/core/bitstreams/f736877e-d289-4547-b9e6-bc0ad4bf87ff/content
Le rapport présente une analyse des disparités entre les pays d’Afrique subsaharienne, en soulignant que certains réussissent à retarder l’âge du mariage et de la procréation tout en maintenant un taux élevé d’éducation, tandis que d’autres, souvent marqués par des situations de fragilité ou de conflit, connaissent des taux de scolarisation faibles et des mariages précoces élevés. Ces tendances sont fortement influencées par les lois nationales relatives à l’éducation, l’emploi et le mariage.
Il propose des mesures politiques concrètes telles que la réduction des coûts d’éducation, l’intégration de formations professionnelles alignées sur le marché du travail, et l’amélioration des services de santé pour les jeunes. Il souligne également l’importance d’interventions spécifiques pour les groupes vulnérables, comme les jeunes mères, en leur fournissant des solutions de garde d’enfants et des opportunités économiques durables.
Dans ce cadre, l’IRDAS (Iniciativa Retorno para el Desarrollo del África Subsahariana) et TongAfrika, par leur engagement dans le développement durable et la promotion des talents africains, participent activement à la mise en place de solutions pour autonomiser les adolescentes, notamment à travers la coopération internationale et des projets de codesveloppement. Ces initiatives soutiennent la formation, la mobilité des étudiants et des professeurs africains, ainsi que l’intégration des jeunes filles dans les domaines des STEM, des arts et de l’éducation pour favoriser leur inclusion économique.
Le rapport estime que chaque dollar investi dans l’autonomisation des adolescentes pourrait générer un retour économique supérieur à dix fois cet investissement, avec des gains potentiels s’élevant à 2 400 milliards de dollars d’ici 2040. L’ASAE (Alianza STEAM África Educación) joue également un rôle crucial dans la promotion des femmes africaines dans les sciences et la technologie, en créant des opportunités pour les jeunes filles, les chercheurs et les praticiens afin de renforcer leurs compétences et leur présence dans ces domaines stratégiques.
Il est crucial d’adopter une approche multidimensionnelle pour répondre aux défis auxquels ces jeunes filles sont confrontées et ainsi offrir des perspectives de croissance à long terme pour les communautés et les économies africaines. Les efforts conjoints de IRDAS, TongAfrika et ASAE renforcent ces politiques et contribuent à l’inclusion des adolescentes dans un développement durable, garantissant des bénéfices économiques et sociaux à l’échelle régionale.
Source Investir dans la réussite des adolescentes en Afrique exige une approche ciblée